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31 janvier 2015 6 31 /01 /janvier /2015 11:56
Arbeit macht frei

 

En ce début d'année, dans le cadre de l'anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale, j'ai revu avec effroi plusieurs émissions sur l'horreur sans nom des camps de concentration.  Je pensais écrire un court article sur l'effroi que j'ai ressenti en revoyant ces images, mais y a-t-il des mots assez forts pour décrire ce carnage, cette destruction de l'homme par l'homme.  Après mûre réflexion, je vous fais grâce d'envolées lyriques.  Je vous propose un court extrait d'un livre qui vous parle des camps, en mettant l'accent sur le conflit absurde entre l'homme réel et l'homme abstrait de l'administration, sujet malheureusement à nouveau d'actualité.

 

"Toutes les victoires de l'homme depuis qu'il est apparu sur la surface du globe jusqu'à aujourd'hui sont des victoires de l'Esprit.  C'est grâce à l'Esprit que nous finirons par dompter les Citoyens dans leurs bureaux.

Si nous n'arrivons pas à les dompter, ils nous mettront en morceaux, tous tant que nous sommes.

Nous devons leur apprendre à ne plus mettre l'homme en pièces dès qu'ils le rencontrent.  Tant que nous ne leur aurons pas appris cela, nous ne pourrons pas habiter la même terre, les mêmes villes, les mêmes maisons qu'eux.  Ce sera plus dur que de charmer des serpents ou dompter des tigres.  Mais je n'ai jamais été plus optimiste qu'aujourd'hui.  C'est sans doute l'optimisme de l'homme avant la mort.  Le spasme de mon agonie, c'est le chapitre des Pétitions de la vingt-cinquième heure.  Mais je l'écrirai !".

 

"La 25ème heure", Virgil Gheorghiu

 

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